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Envoûtée par le Cirque du Soleil

DÀ l’été 1983, la diplômée en travail social de l’Université du Québec en Outaouais (UQO) avait entendu parler d’une fête foraine à Baie-Saint-Paul. Attirée par cette manifestation originale, Nicole est partie explorer l’univers des saltimbanques. Elle fut aussitôt transportée par la magie du cirque. « L’expérience a changé ma vie », dit-elle. « L’ouverture d’esprit et l’audace de cette "gang" m’ont grandement inspiré. C’est une histoire d’amour qui est née avec le Cirque du Soleil. »

L’heure des choix

Attirée par l’action sociale, passionnée par la psychologie et la sociologie, Nicole a choisi l’UQO. « Je conserve d’excellents souvenirs de ma formation en travail social qui propose des moyens pour former l’esprit et qui encourage l’engagement dans la communauté. »

Une fois son baccalauréat en travail social obtenu, Nicole a accepté des mandats à titre d’agente de recherche et de superviseure de stages à l’UQO. Avant de faire le saut pour rejoindre le Cirque du Soleil, Nicole a été assistante à l’enseignement au Département de travail social de l’UQO. Celui-ci proposa à Nicole des charges de cours et même un poste de professeure suppléante.

La vie au Cirque

Désireuse de revivre l’effervescence d’un premier amour, Nicole a manifesté ses intérêts à la direction du Cirque du Soleil et elle décrochera un premier poste en 1997. Elle a été notamment analyste et recherchiste pour la création des spectacles “O” et La Nouba. Nicole a travaillé sous la direction du metteur en scène Franco Dragone.

Entre autres, Nicole a effectué des recherches pour donner du sens à des images et à des concepts. Nicole explique : « Pour le spectacle “O”, à Las Vegas, les nageuses synchronisées ont inventé de nouveaux mouvements. Je devais traduire en mots, créer un vocabulaire pour décrire ces nouveaux tableaux. Pour le spectacle La Nouba, j’ai effectué une recherche sur les structures des contes. J’ai aussi documenté plusieurs spectacles du Cirque du Soleil afin d’en conserver la mémoire vivante. »

Nicole prendra une pause du Cirque du Soleil en l’an 2000 pour terminer sa thèse de doctorat, sur un sujet complexe et profond : Nature et signification du religieux contemporain. Elle explore ainsi des questions capitales : « Pourquoi et à quoi les individus ont-ils besoin de croire dans le monde d’aujourd’hui? Quel est le sens de la vie? Après quoi court-on? ». Cet exploit achevé, elle reprend la route du Cirque, direction Service Citoyenneté, à titre de conseillère, d’adjointe au vice-président, et finalement, à titre de directrice de l’action culturelle.

Du rêve à l’espoir

« Savais-tu que près d'un milliard de personnes n'ont pas accès à l’eau potable? Et que cela conduit à la mort de plusieurs millions de personnes chaque année? » Nicole le sait! La diplômée de l’UQO est maintenant une chef de file de la Fondation ONE DROP, onedrop.org. L’organisme sans but lucratif est né du rêve de Guy Laliberté, fondateur du Cirque du Soleil, afin de lutter contre la pauvreté en donnant accès à l’eau à chacun, partout sur la planète, aujourd’hui et demain.

Toujours plus volubile, Nicole cède à son enthousiasme : « Les enjeux de l’eau sont planétaires et les gestes de chacun interdépendants. C’est pourquoi les actions de ONE DROP portent autant dans les pays du Sud confrontés à d’urgentes problématiques que dans les pays du Nord où la consommation d’eau par personne est très élevée. On a tous une responsabilité. Chaque goutte fait la différence. » Nicole ne doute pas devant l’ampleur du défi.

Comment imaginez-vous l’avenir pour l’UQO?

« J’ai le souvenir d’une université ouverte, engagée. Je souhaite que l’UQO demeure sur ce chemin. »Avec sagesse et simplicité, Nicole résume sa philosophie : « La vie, c’est l’ouverture aux autres, écouter, se parler, être capable de construire cette humanité, et surtout, vivre dans la dignité! »

 

 

Sur la bannière :

Nicole Ollivier, originaire de Gatineau, est tombée en amour avec le Cirque du Soleil il y a déjà 25 ans!