La création de l’Institut des sciences de la forêt feuillue tempérée (ISFORT) : le premier jalon de l’arrivée des sciences naturelles à l’UQO
Le gouvernement du Québec, grâce à des investissements totalisant 9 476 530 $, permettra à l’Université du Québec en Outaouais (UQO) de créer l’Institut des sciences de la forêt feuillue tempérée (ISFORT) en vue de développer un créneau en foresterie en Outaouais.
L’annonce du projet fort attendu depuis plusieurs années a été faite le 20 février 2012 par le ministre délégué aux Transports et ministre responsable de la région de l’Outaouais, monsieur Norman MacMillan, au nom de la vice-première ministre et ministre de l’Éducation, du Loisir et du Sport, madame Line Beauchamp, et du ministre du Développement économique, de l’Innovation et de l’Exportation et ministre responsable de la région de la Capitale-Nationale, monsieur Sam Hamad.
Situé à Ripon, l’Institut fera partie d’une unité de recherche rattachée à l’UQO. Sa création favorisera l’évolution de la recherche sur la forêt feuillue tempérée et le positionnement de l’Outaouais comme chef de file en matière de production et de transformation du bois de type feuillu.
Le recteur de l’UQO, monsieur Jean Vaillancourt, a accueilli avec beaucoup d’enthousiasme cette annonce : « Ce nouvel institut de recherche universitaire, que nous appelons l’ISFORT, est un projet très structurant pour l’Outaouais dans son ensemble, mais il s’agit d’une contribution particulièrement importante pour le développement économique du secteur rural de la Petite-Nation. Il représente en effet un potentiel exceptionnel afin de soutenir la vitalité de cette région en y amenant la manifestation la plus tangible de ce que représente une économie basée sur le savoir. Il s’agit par ailleurs d’une excellente opportunité d’accroître les collaborations entre l’UQO et les partenaires de la région ».
Monsieur Vaillancourt a tenu à rappeler que la création de l’ISFORT est l’étape qui permettra à l’UQO de développer un tout nouveau secteur disciplinaire dans le domaine des sciences naturelles, tel que prévu dans le plan stratégique Horizon 2014.
L’IQAFF devient l’ISFORT
Professeur à l’UQO et directeur scientifique de l’IQAFF, Frédérik Doyon rappelle l’historique de ce passage de l’IQAFF, l’Institut québécois d’aménagement de la forêt feuillue, vers l’ISFORT et les projets qui y sont rattachés :
Depuis sa création, en 1989, l’IQAFF a joué un rôle central dans le développement des connaissances au service des utilisateurs de la forêt feuillue tempérée. Plus d'une centaine de projets de recherche ont été réalisés, permettant d'améliorer nos pratiques et la compréhension du fonctionnement de cet écosystème complexe.
Ce succès, l'IQAFF le doit beaucoup à son approche d'accompagnement scientifique où nos partenaires du milieu, que ce soit les intervenants de l'industrie forestière et du tourisme plein air, des ministères des Ressources naturelles et de la Faune ou du Développement durable, de l’Environnement et des Parcs, ou des instances de planification régionale et locale, jouent un rôle essentiel dans la définition des problématiques et la recherche de solutions.
Cet esprit de développement, nous l’aurons aussi avec l’ISFORT, soyez-en assurés. Les principaux objectifs de l’ISFORT seront :
• de former et développer une main-d’œuvre hautement qualifiée qui répondra aux besoins des entreprises et organisations impliquées dans le développement et l’utilisation de la forêt;
• d’améliorer les connaissances sur la forêt feuillue tempérée de l’est du Canada, son environnement et son potentiel de mise en valeur;
• de développer des innovations pour améliorer les pratiques et assurer une meilleure cohésion entre l’aménagement et la sylviculture d’une part, et la récolte de la première, de la seconde et de la troisième transformation des produits de la forêt, d’autre part;
• de permettre de mieux comprendre les interactions entre les utilisateurs des différentes ressources et de développer des approches et des outils d’harmonisation des usages;
• de créer, en devenant un pôle spécialisé, une synergie dans les efforts de recherche sur cet écosystème au Québec et au Canada.
Ces développements se feront grâce à la mise en place d’une équipe d’une douzaine de professeurs/chercheurs qui œuvreront dans les domaines de la sylviculture, de l’écologie, de la pédologie, de la biologie de la faune, de l’écophysiologie, de l’économie, de l’entomologie, de l’hydrologie, de la conservation, de l’aménagement, de la télédétection, et d’autres expertises connexes. Bien sûr, nous continuerons aussi à collaborer intimement avec nos collègues des sciences sociales de l’UQO qui s’intéressent depuis plusieurs années à la dimension humaine de la foresterie.
Toutes ces expertises travailleront en synergie pour répondre aux nouveaux défis du secteur forestier dans un contexte de globalisation, tels l’aménagement écosystémique et la certification, les changements climatiques, la rentabilité économique et l’harmonisation des usages. En obtenant le statut officiel d’institut universitaire, nous aurons accès à de nouvelles sources de financement de recherche pour supporter nos activités. Pour réaliser ces recherches, d’ici 6 ans, une quarantaine d’étudiants à la maîtrise et au doctorat, de stagiaires postdoctoraux et de chercheurs invités occuperont ces lieux. L’arrivée de toutes ces expertises permettra aussi d’offrir de nouveaux programmes d’enseignement en sciences naturelles à l’UQO. Le feu vert que nous accorde la ministre, madame Beauchamp, pour le démarrage de notre maîtrise en Gestion durable des écosystèmes forestiers, en association avec l’UQAT et l’UQAM, en même temps que l’annonce du démarrage de l’ISFORT, constitue le premier jalon d’un ambitieux porte-folio de programmes d’enseignement qui verront le jour. L’ensemble des activités qui graviteront autour de l’ISFORT contribueront à faire rayonner l’UQO, l’Outaouais, le Québec et le Canada à l’international, dans les autres pays tout autour du globe couverts par ce type de forêt.
Un institut universitaire à Ripon
Philippe Nolet est le directeur administratif de l’IQAFF. Il est arrivé dans la région de la Petite-Nation il y a 14 ans, une région qu’il a tout de suite adorée : « Au cours de ces 14 années, on a travaillé fort pour donner une crédibilité à l’IQAFF. L’IQAFF, c’était déjà spécial comme organisme. Un organisme sans but lucratif (OSBL) dédié à la recherche, c’est rare. Sans financement de fonctionnement, c’est unique ».
Monsieur Nolet se rappelle que les gens demandaient souvent pourquoi l’IQAFF ne déménageait pas en ville. Il explique : « Même l’équipe y voyait parfois certains désavantages à être éloignée des centres de décision, mais tous demeuraient persuadés que Ripon était un milieu privilégié pour faire de la recherche sur la forêt feuillue. »
Aujourd’hui, Philippe Nolet compare le chemin parcouru à une métamorphose : « Ce n’est plus un OSBL, mais bien un institut universitaire qu’on retrouve à Ripon, l’ISFORT. À cet égard, je tiens à remercier l’UQO, en particulier le recteur Jean Vaillancourt et le vice-recteur à l’enseignement et à la recherche Denis Dubé, qui fait la preuve, en implantant l’ISFORT à Ripon, que cette université n’a pas peur de sortir des normes établies pour assurer son développement. Aujourd’hui, on fête le passage de l’IQAFF à l’ISFORT, la naissance officielle des sciences naturelles à l’UQO et le dynamisme qu’apportera l’ISFORT au développement de Ripon et de la MRC de Papineau. C’est extrêmement valorisant de participer à tout cela en même temps. »
C’est le Service des terrains et bâtiments de l’UQO qui veillera à la bonne marche des travaux qui devraient s’amorcer à l’automne 2012.
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Le professeur Frédérik Doyon, le recteur de l’UQO, Jean Vaillancourt, Philippe Nolet directeur administratif de l’IQAFF, le ministre Norman MacMillan et à l’avant, Régis Pouliot, informaticien à l’IQAFF dans l’un des laboratoires.
Beaucoup de gens ont tenu à être présents pour cette annonce.
Le moment attendu de la concrétisation de ce projet : le recteur de l’UQO, Jean Vaillancourt échange une poignée de main avec le ministre délégué aux transports et ministre responsable de l’Outaouais, Norman MacMillan sous le regard du professeur Frédérik Doyon (à gauche) et de Philippe Nolet (à droite).
Le professeur Frédérik Doyon, le fondateur de l’IQAFF, Pierre Moreau et Philippe Nolet posent fièrement devant une illustration de ce à quoi pourrait ressembler le futur institut.
Tous étaient fiers de participer à cet événement et la date du 20 février 2012 fait maintenant partie de l’histoire de l’UQO parmi les grands événements.
Le fondateur de l’IQAFF, monsieur Pierre Moreau discute avec le recteur de l’UQO, monsieur Jean Vaillancourt.
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