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Des recherches biomédicales à l’UQO

L’électrothermie et la thermomécanique représentent des concepts peu utilisés par la majorité des gens dans leur quotidien. Toutefois, cette réalité est celle du professeur Ahmed Lakhssassi du Département d’informatique et d’ingénierie de l’UQO, spécialiste dans les sciences de l’énergie et dans les aspects thermiques des circuits électroniques.

Monsieur Lakhssassi travaille actuellement au projet de recherche de Conception d’un scanneur de tomographie d’émission par positrons haute performance pour l’imagerie moléculaire préclinique. L’envergure de ce prototype et l’importance de ses retombées dans le domaine médical ont d’ailleurs incité le Conseil de recherches en sciences naturelles et en génie du Canada (CRSNG) à octroyer une subvention de 1,4 million à une équipe de chercheurs dont fait partie le professeur de l’UQO.

Le défi du chercheur : des solutions concrètes pour la société
Ahmed Lakhssassi, également directeur du laboratoire LIMA (Laboratoire d’ingénierie des microsystèmes avancés), explique que sa participation à ce projet « consiste à régler une problématique liée à la stabilité thermique du scanneur. Le fonctionnement de l’appareil repose sur l’émission de positrons qui nécessite de nombreux éléments électroniques. Quand elles sont utilisées, ces composantes électroniques dégagent énormément de chaleur et cette situation est inacceptable pour assurer une bonne fiabilité des signaux générés par le scanneur. L’instabilité thermique cause ainsi des imprécisions dans les résultats fournis par l’appareil. »
Le défi du chercheur Lakhssassi consiste donc à améliorer le rendement du scanneur en réglant le contrôle de la température de l’appareil. Il précise qu’à la suite de ses investigations, il proposera « une structure permettant d’extraire et de répartir la chaleur émise par les composantes électroniques ainsi que de récupérer cette chaleur afin de la convertir en électricité pouvant être réutilisée par d’autres éléments du scanneur. »

Lorsque la problématique de la stabilité thermique sera réglée, le scanneur proposera des résultats de haute précision. Les performances anticipées par l’équipe de chercheurs leur permettront d’ailleurs d’être les premiers à repousser la limite actuelle de la résolution spatiale de 1,3 mm. Les travaux du professeur Lakhssassi et de ses collaborateurs conduiront ainsi à la détection de tumeurs cancéreuses d’environ 1 mm chez les humains. Le scanneur permettra donc d’intervenir à un stade très précoce de la maladie et d’améliorer l’efficacité des traitements contre le cancer. « Je suis fier de mettre mon expertise au service d’un projet aussi grandiose et dont les objectifs sont des plus nobles », souligne Ahmed Lakhssassi.

Futurs génies recherchés
Également responsable du doctorat en sciences et technologies de l’UQO, monsieur Lakhssassi encadrera un doctorant dans le cadre de ce projet. Selon lui, « cet étudiant profitera de l’avantage de travailler sur une problématique réelle. Il participera à la concrétisation d’un projet innovateur et ses recherches seront motivées par des objectifs concrets. » Le professeur apprécie d’ailleurs assister à l’évolution et au développement de l’autonomie des doctorants qu’il supervise.

Cette passion pour l’enseignement et l’ingénierie a aussi imprégné sa contribution à la création du baccalauréat en génie électrique qui accueillera ses premiers étudiants à l’automne 2014.

 

 

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