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l’UQO, synonyme de fierté et de succès
Rencontre avec le recteur Jean Vaillancourt

Savoir Outaouais. Voilà bientôt 10 ans que vous êtes recteur de l’UQO. Quels ont été les moments marquants de toutes ces années ?

Jean Vaillancourt. Que ce soit avec la correction de l’iniquité historique du financement de l’UQO en 2008, l’agrandissement du pavillon Alexandre-Taché avec le développement du CRTL et des nouveaux espaces autour du laboratoire de cyberpsychologie ainsi que la mise sur pied du premier plan stratégique 2009-2014, l’UQO est devenue une véritable institution de développement régional.

Avec le campus de Saint-Jérôme, qui compte 2 000 étudiants, l’Institut des sciences de la forêt tempérée (ISFORT) à Ripon, le Pôle universitaire Paul Gérin-Lajoie, à Sainte-Thérèse, les gens des Laurentides et de l’Outaouais reconnaissent l’UQO comme étant leur université. Ce sont autant de réalisations marquantes qui nous conduiront vers les quartiers universitaires que je souhaite voir naître à Gatineau et à Saint-Jérôme.

Au cours de cette période, le pourcentage du financement de l’UQO de source gouvernementale est passé de 1,5 % à 2 % par rapport au reste du Québec. Il y a encore beaucoup de chemin à faire, sachant que nous recevons 2 % pour desservir près de 10 % de la population du Québec.

SO. Vous êtes à l’origine de l’Alliance pour la cause de l’enseignement supérieur en Outaouais (ACESO). Est-ce que cette mobilisation représente un tournant pour le développement de la formation universitaire ?

JV. Absolument ! Lorsque l’ACESO a été créée en 2010, plus de 100 organismes ont fourni des appuis unanimes à la cause. C’était la première fois dans l’histoire de la région qu’une mobilisation de cette envergure avait lieu. Plus récemment, le maire de Gatineau et diplômé de l’UQO, Maxime Pedneaud-Jobin, a mobilisé la Chambre de commerce, la Conférence régionale des élus de l’Outaouais (CRÉO), les milieux touristique, de la santé et de l’enseignement supérieur afin de signifier clairement au gouvernement nos demandes concernant le retard dans le développement de programmes.

SO. En plus de la situation frontalière avec Ottawa, le milieu universitaire québécois vit de grandes transformations. Faut-il s’en réjouir ou s’en inquiéter ?

JV. Plusieurs acteurs politiques importants sont en déni d’une réalité qui est celle du sous-financement des universités québécoises, une réalité incontournable qui affecte la qualité de l’encadrement étudiant dans le système universitaire québécois. Il faut rappeler aux gens que c’est en priorisant l’éducation des générations à venir qu’on va pouvoir établir l’équité et l’égalité entre les citoyens.

SO. Selon vous, quels seront les plus grands défis à relever  pour l’UQO?

JV. Le premier défi est lié au rattrapage de la programmation ; c’est la priorité pour l’ACESO et pour l’UQO. Les efforts doivent se déployer dès cette année au niveau des programmes en santé où nous avons un retard important.

Le deuxième défi, c’est la compétition des établissements de grande taille qui s’accentue. Par exemple, l’Université d’Ottawa a pris des mesures pour augmenter le recrutement au sein de la francophonie à l’international ; l’UQO doit mettre les bouchées doubles pour ne pas perdre ce terreau fertile pour l’avenir de l’Université.

D’ailleurs, le dernier défi et le plus prometteur pour l’avenir de l’UQO est lié au recrutement. L’UQO est l’établissement au Québec qui est le plus près géographiquement des ambassades à Ottawa. Heureusement, nous avons six programmes de doctorat et plusieurs chaires de recherche du Canada, ce qui accroit la visibilité et la notoriété de notre université.

 

 

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