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La vision d’un recteur : accessibilité, visibilité et croissance

Il a dirigé les destinées de l’Université du Québec en Outaouais (UQO) au cours des 10 dernières années. Voici les grandes lignes du parcours de Jean Vaillancourt à l’UQO

Prendre la direction de l’UQO

Après avoir établi les bases du nouveau Décanat de la recherche de 2001 à 2005, Jean Vaillancourt devient le 4^e recteur de l’établissement universitaire de l’Outaouais et des Laurentides. Sa première journée au Rectorat était un dimanche et dès le lundi suivant, il y avait une réunion du conseil d’administration portant sur le plan de redressement financier de l’UQO, dont le budget n’était plus en contrôle, et ce, après seulement six mois. Un défi important attendait déjà le nouveau recteur de l’UQO.

« Le travail à accomplir était énorme, se souvient-il. Je devais absorber toutes les données budgétaires en une seule journée. Par la suite, j’ai rencontré la communauté universitaire dans le cadre de mon premier petit déjeuner du recteur. J’ai alors eu l’occasion d’exprimer ma vision de l’avenir de l’UQO, tout en partageant le constat qu’il y avait des défis budgétaires importants à relever. »

Le temps passe et aujourd’hui encore, les contraintes financières font partie des défis récurrents à relever pour l’UQO. Cependant, Jean Vaillancourt se fait rassurant : « Il est vrai que le financement des universités au Québec demeure problématique. L’UQO a connu, particulièrement de 2012 à 2014, des années de compressions budgétaires majeures. Malgré tout, notre situation reste enviable par rapport à celle des autres universités québécoises, notamment du fait que nous vivons une croissance très importante de notre effectif étudiant, autant à Gatineau qu’à Saint-Jérôme. À mon arrivée au Rectorat en 2005, le problème en était un de revenus et d’attraction des étudiants, alors qu’aujourd’hui, il s’agit plutôt d’un problème de contrôle des dépenses. La situation sera certainement plus enviable pour mon successeur, puisqu’avec la croissance de nos effectifs, vient un financement accru et un budget davantage équilibré. »

De grandes réalisations

Lorsque questionné sur les réalisations des dix dernières années qu’il juge les plus importantes pour l’UQO, sa réponse est claire et spontanée : « Tout d’abord, je tiens à préciser que les réalisations et les victoires sont toujours collectives, car c’est l’effort de tous les membres de notre communauté universitaire qui nous a permis d’atteindre nos objectifs. Un des grands moments de mon rectorat a été l’inauguration du campus de Saint-Jérôme en 2010. L’UQO a été la première université au Québec à s’installer en permanence dans les Laurentides, une région du Québec avec le plus faible taux de diplomation universitaire. Une autre réussite dont je suis fier, est celle d’avoir obtenu une correction du financement de l’UQO en 2008. Cette réalisation a eu un impact majeur sur le budget de l’UQO, alors que nous sommes passés de 1,4 % du financement universitaire québécois à 2 %. »

Développement de la programmation

Dès le début de son rectorat, Jean Vaillancourt a établi comme priorité le développement des programmes de cycles supérieurs. L’obtention des premiers doctorats autonomes de l’UQO a été une grande réussite, et ce, grâce à la qualité du corps professoral. Ce développement a surtout été important au cours des dernières années, alors que l’UQO avait plus de programmes en développement et à l’étude à la CRÉPUQ que toutes les autres universités québécoises.

Une autre grande réalisation dont il est particulièrement fier est la mise sur pied de la cause pour l’enseignement supérieur en Outaouais. La mobilisation autour de cette cause et l’intérêt des différents intervenants sociaux et économiques, combinés à l’appel lancé par le maire de Gatineau, Maxime Pedneaud-Jobin, qui est un fier diplômé de l’UQO, donnent une voix forte et unanime à la région pour réclamer le développement de nouveaux programmes d’enseignement supérieur et de nouvelles infrastructures en mode accéléré.

« Il fallait faire connaître l’UQO et faire en sorte que l’Université prenne sa place dans sa communauté et dans les régions qu’elle dessert. À cet égard, il y a également eu la campagne de financement majeure Imaginez l’UQO qui a permis de consolider nos liens avec la communauté et d’offrir plus de bourses à nos étudiants. Cette campagne a d’ailleurs dépassé son objectif deux ans plus tôt que prévu. »

L’UQO, tournée vers l’avenir

Avec la création de l’Institut des sciences de la forêt tempérée (ISFORT) et l’implantation de nouveaux programmes en sciences naturelles à Ripon, l’explosion du nombre d’étudiants à Saint-Jérôme et l’intégration du Pôle universitaire des Laurentides à l’UQO, on peut réellement dire que l’UQO occupe maintenant son territoire. On pourra passer en 2015 à une UQO tournée vers sa communauté avec davantage de collaborations avec le milieu et encore mieux outillée pour développer le volet international.

Au terme de deux mandats bien remplis, Jean Vaillancourt peut maintenant quitter son poste avec le sentiment du devoir accompli. Il compte bien prendre un peu de repos et se replonger très rapidement dans la recherche en mathématiques. Il reste d’ailleurs l’un des rares recteurs au Québec qui a poursuivi ses recherches et publié de nombreux articles tout en étant chef d’établissement.

« Je viens de terminer dix années où j’ai rencontré des gens formidables, exceptionnels et talentueux. Je sais que les personnes qui forment notre communauté universitaire font partie de l’élite, puisque notre pouvoir d’attraction comme employeur nous permet de recruter des gens de très haut niveau. C’est donc avec confiance que j’affirme que l’UQO attire les meilleurs. Ce fut d’ailleurs un honneur et un grand privilège pour moi de diriger cet établissement rempli de talent pendant toute une décennie. »

L’équipe du rectorat (Gauche : Nicole Ross. Droite : France Fouquette.) Crédit photo : Patrick Woodbury

Avec le maire de Gatineau Maxime Pedneaud-Jobin. Crédit photo : Patrick Woodbury

Crédit photo : Maxime Boisvert-Huneault

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Savoir > Articles La vision d’un recteur : accessibilité, visibilité et croissance Il a dirigé les destinées de l’Université du Québec en Outaouais (UQO) au cours des 10 dernières années. Voici les grandes lignes du parcours de Jean Vaillancourt à l’UQO Prendre la direction de l’UQO Après avoir établi les bases du nouveau Décanat de la recherche de 2001 à 2005, Jean Vaillancourt devient le 4^e recteur de l’établissement universitaire de l’Outaouais et des Laurentides. Sa première journée au Rectorat était un dimanche et dès le lundi suivant, il y avait une réunion du conseil d’administration portant sur le plan de redressement financier de l’UQO, dont le budget n’était plus en contrôle, et ce, après seulement six mois. Un défi important attendait déjà le nouveau recteur de l’UQO. « Le travail à accomplir était énorme, se souvient-il. Je devais absorber toutes les données budgétaires en une seule journée. Par la suite, j’ai rencontré la communauté universitaire dans le cadre de mon premier petit déjeuner du recteur. J’ai alors eu l’occasion d’exprimer ma vision de l’avenir de l’UQO, tout en partageant le constat qu’il y avait des défis budgétaires importants à relever. » Le temps passe et aujourd’hui encore, les contraintes financières font partie des défis récurrents à relever pour l’UQO. Cependant, Jean Vaillancourt se fait rassurant : « Il est vrai que le financement des universités au Québec demeure problématique. L’UQO a connu, particulièrement de 2012 à 2014, des années de compressions budgétaires majeures. Malgré tout, notre situation reste enviable par rapport à celle des autres universités québécoises, notamment du fait que nous vivons une croissance très importante de notre effectif étudiant, autant à Gatineau qu’à Saint-Jérôme. À mon arrivée au Rectorat en 2005, le problème en était un de revenus et d’attraction des étudiants, alors qu’aujourd’hui, il s’agit plutôt d’un problème de contrôle des dépenses. La situation sera certainement plus enviable pour mon successeur, puisqu’avec la croissance de nos effectifs, vient un financement accru et un budget davantage équilibré. » De grandes réalisations Lorsque questionné sur les réalisations des dix dernières années qu’il juge les plus importantes pour l’UQO, sa réponse est claire et spontanée : « Tout d’abord, je tiens à préciser que les réalisations et les victoires sont toujours collectives, car c’est l’effort de tous les membres de notre communauté universitaire qui nous a permis d’atteindre nos objectifs. Un des grands moments de mon rectorat a été l’inauguration du campus de Saint-Jérôme en 2010. L’UQO a été la première université au Québec à s’installer en permanence dans les Laurentides, une région du Québec avec le plus faible taux de diplomation universitaire. Une autre réussite dont je suis fier, est celle d’avoir obtenu une correction du financement de l’UQO en 2008. Cette réalisation a eu un impact majeur sur le budget de l’UQO, alors que nous sommes passés de 1,4 % du financement universitaire québécois à 2 %. » Développement de la programmation Dès le début de son rectorat, Jean Vaillancourt a établi comme priorité le développement des programmes de cycles supérieurs. L’obtention des premiers doctorats autonomes de l’UQO a été une grande réussite, et ce, grâce à la qualité du corps professoral. Ce développement a surtout été important au cours des dernières années, alors que l’UQO avait plus de programmes en développement et à l’étude à la CRÉPUQ que toutes les autres universités québécoises. Une autre grande réalisation dont il est particulièrement fier est la mise sur pied de la cause pour l’enseignement supérieur en Outaouais. La mobilisation autour de cette cause et l’intérêt des différents intervenants sociaux et économiques, combinés à l’appel lancé par le maire de Gatineau, Maxime Pedneaud-Jobin, qui est un fier diplômé de l’UQO, donnent une voix forte et unanime à la région pour réclamer le développement de nouveaux programmes d’enseignement supérieur et de nouvelles infrastructures en mode accéléré. « Il fallait faire connaître l’UQO et faire en sorte que l’Université prenne sa place dans sa communauté et dans les régions qu’elle dessert. À cet égard, il y a également eu la campagne de financement majeure Imaginez l’UQO qui a permis de consolider nos liens avec la communauté et d’offrir plus de bourses à nos étudiants. Cette campagne a d’ailleurs dépassé son objectif deux ans plus tôt que prévu. » L’UQO, tournée vers l’avenir Avec la création de l’Institut des sciences de la forêt tempérée (ISFORT) et l’implantation de nouveaux programmes en sciences naturelles à Ripon, l’explosion du nombre d’étudiants à Saint-Jérôme et l’intégration du Pôle universitaire des Laurentides à l’UQO, on peut réellement dire que l’UQO occupe maintenant son territoire. On pourra passer en 2015 à une UQO tournée vers sa communauté avec davantage de collaborations avec le milieu et encore mieux outillée pour développer le volet international. Au terme de deux mandats bien remplis, Jean Vaillancourt peut maintenant quitter son poste avec le sentiment du devoir accompli. Il compte bien prendre un peu de repos et se replonger très rapidement dans la recherche en mathématiques. Il reste d’ailleurs l’un des rares recteurs au Québec qui a poursuivi ses recherches et publié de nombreux articles tout en étant chef d’établissement. « Je viens de terminer dix années où j’ai rencontré des gens formidables, exceptionnels et talentueux. Je sais que les personnes qui forment notre communauté universitaire font partie de l’élite, puisque notre pouvoir d’attraction comme employeur nous permet de recruter des gens de très haut niveau. C’est donc avec confiance que j’affirme que l’UQO attire les meilleurs. Ce fut d’ailleurs un honneur et un grand privilège pour moi de diriger cet établissement rempli de talent pendant toute une décennie. »	L’équipe du rectorat (Gauche : Nicole Ross. Droite : France Fouquette.) Crédit photo : Patrick Woodbury Avec le maire de Gatineau Maxime Pedneaud-Jobin. Crédit photo : Patrick Woodbury Crédit photo : Maxime Boisvert-Huneault Suivez-nous sur Facebook et Twitter!
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