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Une subvention de 3 millions $
Le cœur à l’esprit : projet de recherche en santé mentale
L’UQO est fière d’annoncer que le projet de recherche intitulé « Mind the Heart/Le Cœur à l’esprit », dirigé par quatre chercheurs principaux, dont Paul S. Greenman, professeur au Département de psychoéducation et de psychologie de l’UQO et chercheur à l’Institut de recherche de l’Hôpital Montfort, vient de recevoir un appui financier de taille de la part de la Fondation Movember. En effet, le projet de recherche de très grande envergure recevra une subvention totale de 3 000 000 $, répartie sur trois ans. Les autres co-chercheurs principaux du projet sont Jalila Jbilou (École de psychologie de l’Université de Moncton, Centre de formation médicale du Nouveau-Brunswick), Jean Grenier (Institut de recherche de l’Hôpital Montfort, Centre CT Lamont de recherche en soins primaires, Université d’Ottawa-Département de médecine familiale) et Marie-Hélène Chomienne (Institut de recherche de l’Hôpital Montfort, Université d’Ottawa-Département de médecine familiale). La subvention sera administrée par l’Université de Moncton, qui est le partenaire officiel de la Fondation Movember pour ce projet.
Selon les chercheurs du projet, les hommes ayant vécu un événement cardiaque voient leur vie changée et n’osent que rarement partager ou exprimer leurs préoccupations. Ils sont aussi moins enclins à demander de l’aide pour des problèmes psychologiques, ce qui a un impact majeur sur leur vie et celle de leur famille. D’un autre côté, les professionnels de la santé ne sont pas assez sensibilisés et outillés pour dépister et aborder les problèmes en lien avec l’anxiété et la dépression chez les hommes. L’équipe souhaite donc mettre en place un modèle d’intervention bilingue visant l’amélioration de la santé mentale des hommes dans un contexte de maladie cardiaque. Malheureusement, les hommes hésitent plus souvent que les femmes à suivre des traitements nécessaires, ce qui peut, dans certains cas, causer la mort. Le professeur Greenman et ses collaborateurs souhaitent que l’étude puisse non seulement sauver des vies, mais aussi améliorer la qualité de vie de milliers d’hommes au Canada.
Le projet vise à développer les connaissances sur les problèmes de santé mentale, comme la dépression, l’anxiété et le stress post-traumatique chez les hommes ayant des maladies cardiaques ou étant à risque de recevoir un tel diagnostic. Selon le professeur Greenman de l’UQO, il s’agit là d’une excellente nouvelle pour l’avancement des connaissances et le développement de pratiques efficaces auprès d’hommes aux prises avec des maladies cardiaques et des problèmes de santé mentale. « Après avoir élargi les connaissances sur les problèmes de santé mentale ciblés, nous instaurerons une série de programmes d’intervention selon les besoins en matière de santé mentale des hommes dans trois provinces, soit le Québec, l’Ontario et le Nouveau-Brunswick. Notre équipe formera des professionnels de la santé œuvrant dans des milieux hospitaliers et des milieux de soins primaires dans ces trois provinces pour effectuer les traitements développés dans le cadre du projet. »
Les programmes d’intervention qui seront mis en place auront des composantes pédagogiques et psychothérapeutiques. Les interventions seront focalisées, entre autres, sur la qualité des liens d’attachement et des relations conjugales des hommes, avec l’idée d’améliorer la santé mentale en passant par les relations interpersonnelles les plus importantes dans la vie des hommes souffrant de troubles de l’humeur, troubles d’anxiété, troubles de stress post-traumatique et de la maladie cardiaque. « L’isolement et la solitude sont des facteurs de risque extrêmement importants pour les problèmes cardiaques et les problèmes de santé mentale. Nous allons donc développer des interventions pour les hommes qui ajouteront des aspects interpersonnels aux techniques traditionnellement utilisées en médecine comportementale, y compris la thérapie conjugale axée sur l’émotion », ajoute le professeur du Département de psychoéducation et psychologie de l’UQO.
« Suite à un événement cardiaque qui vient bouleverser leur vie et celle de leur famille, les hommes se trouvent au dépourvu et n’osent pas consulter. Ils sont mal à l’aise de parler de leurs émotions et de leur anxiété face à ce problème de santé qui surgit dans leur vie. Il est donc important d’être outillé pour leur offrir les meilleurs traitements et pas seulement pour leur cœur », explique Marie-Hélène Chomienne, co-directrice de l’Unité de recherche en soins primaires de l’Institut de recherche de l’Hôpital Montfort.
Ce projet comprend aussi une dimension populationnelle axée sur la promotion de la santé mentale et la prévention de la maladie mentale parmi les hommes ayant une maladie cardiaque ou à risque pour celle-ci. Dans ce cadre, les chercheurs développeront une intervention d’éducation en santé mentale qui sera livrée dans différents milieux de travail en collaboration avec les intervenants sur le terrain et dans la communauté. Une telle approche vise essentiellement la réduction de la stigmatisation de la maladie mentale, principale barrière au recours et à l’utilisation des services de santé mentale parmi les hommes.
Enfin, des outils électroniques (sites web, applications pour des appareils mobiles) figureront de façon importante dans les différents aspects des programmes. Les chercheurs du projet effectueront une étude sur l’efficacité de l’intervention et des études qualitatives au niveau des composantes et du processus de changement.
Paul Greenman, professeur au Département de psychoéducation et de psychologie
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Publié par la Direction des communications et du recrutement