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Le travail social : une passion qui se partage à l’UQO


L’analyse des transformations de l’État et des politiques publiques, la gestion des affaires publiques et les inégalités sociales dans le monde de la santé, voici tous des champs d’expertise qui animent la professeure Mélanie Bourque, du Département de travail social de l’UQO.

Détentrice d’un doctorat en sciences politiques et d’un post-doctorat en santé publique, la professeure Bourque est une référence pour les questions liées au domaine de la santé, des services sociaux et de l’aspect politique s’y rattachant. C’est en 2007 que Mélanie Bourque fait ses premiers pas à titre de professeure au sein de l’équipe de l’Université du Québec en Outaouais. « J’ai d’abord été embauchée à l’UQO au Département des sciences administratives, en raison de mon cheminement universitaire, mais j’ai par la suite fait le saut au Département de travail social en 2010. Les sciences administratives dans le domaine de l’administration publique sont certes dans mes champs d’expertise, mais je trouvais que le domaine du travail social rejoignait davantage ce que je voulais faire comme recherche. De plus, je m’y retrouvais plus au niveau des tâches d’enseignement », mentionne la professeure.

L’UQO – le choix parfait

En discutant avec Mélanie Bourque, on comprend vite que pour elle, l’UQO fut son premier choix pour poursuivre son cheminement comme chercheure et professeure. « Au moment de choisir le lieu où j’allais m’installer, mon port d’attache, un poste était ouvert au nouveau campus de l’UQO à Saint-Jérôme. Au-delà des raisons familiales, je voyais beaucoup d’avantages et d’opportunités de me joindre à l’équipe des Laurentides. Depuis longtemps cette région avait besoin d’un centre universitaire, et je voulais participer à ce développement et faire partie de ce milieu en pleine effervescence. Il s’agit d’une région très ouverte au développement et où il existe un sentiment d’échanges entre la communauté et le milieu universitaire », relate la professeure de l’UQO.

Mélanie Bourque indique également qu’elle affectionne particulièrement la relation qu’elle développe avec ses étudiants. « La majorité de mes étudiantes sont de première génération, c’est-à-dire qu’elles sont les premières de leur famille à fréquenter le milieu universitaire. » Pour la professeure, cet aspect est très intéressant puisqu’elle a le sentiment de faire une réelle différence et de contribuer davantage au développement de cette région et au partage de connaissances entre la communauté universitaire et le milieu.

La professeure Bourque voit comme un grand avantage l’aspect d’université de proximité qui caractérise souvent l’UQO. « En effet, on est beaucoup plus proche de nos étudiants, plus disponible, ce qui est très bénéfique pour eux et pour les professeurs. On profite d’un milieu d’enseignement qui favorise les échanges, le dialogue, les ateliers de travail et l’enseignement plus personnalisé », indique-t-elle.

Questionnement sur l’avenir des services sociaux et la conciliation travail-famille

La professeure de l’UQO concentre présentement ses travaux sur deux grands volets : les transformations des systèmes de santé et des services sociaux et la conciliation travail-famille sous l’angle des politiques familiales.

La responsable adjointe de la maîtrise en travail social à l’UQO | Campus de Saint-Jérôme a d’ailleurs évoqué dans un article publié dans le quotidien Le Devoir qu’il existe un problème de fréquentation des enfants défavorisés dans les CPE au Québec. Mélanie Bourque indique qu’il était important pour elle dans le contexte actuel, de mentionner pourquoi cette situation existe. « Trois raisons expliquent cette situation au Québec : le manque de places, la situation d’emploi des parents et le facteur culturel. Il manque de places pour tout le monde, bien entendu, mais particulièrement pour les enfants qui vivent en milieu défavorisé. Deuxièmement, la situation d’emploi des parents d’enfants défavorisés joue pour beaucoup. Ces derniers sont souvent dans des secteurs d’emploi, avec des conditions de travail et des horaires plus difficiles à faire cohabiter avec le système de service de garde conventionnel. Troisièmement, un facteur culturel vient expliquer la fréquentation moins importante. Pour ces parents, c’est une question de fierté de pouvoir les garder et s’occuper d’eux. Ceux-ci ont moins tendance à les envoyer en CPE, c’est une source de valorisation importante », soutient la professeure Bourque. Elle a certes une opinion claire qu’elle défend avec beaucoup d’habileté au niveau de la restructuration des services en CPE. Ses recherches l’amèneront prochainement à réfléchir davantage sur le financement des CPE, les services qui en découlent et l’accessibilité du système. Elle poursuit également ses recherches sur le système de santé et de services sociaux qui est actuellement bouleversé par les décisions gouvernementales récentes.

On compte aujourd’hui plus de 2 200 étudiants dans les différents programmes de l’UQO | Campus de Saint-Jérôme. Avec des professeurs aussi passionnés que Mélanie Bourque, l’avenir est positif et teinté de succès pour le campus des Laurentides et le développement de la communauté universitaire dans cette région.

 

 

Mélanie Bourque, professeure au Département de travail social

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