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Entrevue avec le nouveau recteur


Savoir Outaouais - Vous êtes en poste depuis à peine quelques mois. Quel est votre plus grand défi depuis votre nomination?

Denis Harrisson - Le plus grand défi est le financement des universités. On peut faire de grands projets, mais tant et aussi longtemps que cette question n’est pas réglée, on connaitra des difficultés à assurer notre développement. Lors des dernières élections, l’enseignement supérieur était l’un des thèmes principaux.

Il faut s’assurer que les engagements pris publiquement soient traduits en réalisations concrètes. Qu’est ce que cela veut dire le statut particulier de l’Outaouais? Je voudrais travailler là-dessus avec nos partenaires, la communauté universitaire et la population de l’Outaouais et des Laurentides.

SO - Est-ce que l’Université va proposer de nouveaux programmes pour répondre aux attentes?

DH - On travaille intensément à développer des programmes en sciences de la santé et en sciences naturelles. Nous planifions actuellement un programme en nutrition et un autre en kinésiologie. Pour les sciences naturelles, un baccalauréat, en biologie ou en écologie, devrait voir le jour dès 2017.

Nous comptons aussi augmenter l’offre de programmes de cycles supérieurs dans toutes les disciplines, incluant possiblement un doctorat en pharmacie. Certes, on ne peut se lancer tous azimuts. En amont, il faut évaluer les besoins réels, la pertinence sociale et économique ainsi que les ressources intellectuelles disponibles pour offrir une formation de haute qualité.

SO - La communauté attend depuis longtemps la consolidation des campus de l’UQO. Où en sommes-nous?

DH - Ces projets sont tributaires des décisions politiques du gouvernement du Québec. À Gatineau, la priorité, c’est le pavillon des arts. Le Conservatoire de musique et l’ÉMI pourront se partager l’espace pour poursuivre leur mission respective. J’ai eu des échanges intéressants avec des décideurs publics de la région récemment à ce sujet. Pour le pavillon des sciences de la vie, il faudra confirmer l’offre des nouveaux programmes que j’ai mentionnés plus tôt qui s’ajouteront à ceux en sciences infirmières.

Du côté du Campus de Saint-Jérôme, il nous faut promptement trouver des solutions au manque d’espace, à défaut de quoi le développement de l’enseignement supérieur sera rapidement compromis dans les Laurentides.

Je sens le momentum et la fierté des citoyens pour leur université qui grandit et rayonne de plus en plus. Pour concrétiser ces projets de développement, il faudra maintenir cet appui de la collectivité.

SO - Malgré le sous-financement chronique de notre université, comment répondre aux besoins grandissants en éducation et être fidèle à notre mission?

DH - Je pense que nous aurons bientôt des réponses sur la pérennité du financement des universités. Il va y avoir un « Après ». Il faut bien planifier nos actions. Nous devrons être sur la ligne de départ afin de partir du bon pied lorsque nous aurons le signal d’un nouvel élan de développement.

 

 

Denis Harrisson, recteur de l'UQO. Crédit photo : Marie-André Blais.

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