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Deux premières diplômées de l’UQO à la maîtrise en gestion durable des écosystèmes forestiersParmi les 1 857 diplômés de l’UQO, cet automne, il y avait deux pionnières. Le 7 novembre dernier, lors de la collation des grades du Campus Gatineau, ces deux diplômées, Alexandra Bélanger et Cynthia St-Amour, ont vécu une grande soirée de bonheur. Les deux étudiantes sont devenues les toutes premières diplômées de l’UQO à la Maîtrise en Gestion durable des Écosystèmes forestiers (MGDEF), un programme unique établi en 2013 et offert conjointement par l’UQO, l’Université du Québec en Abitibi-Témiscamingue (UQAT) et l’Université du Québec à Montréal (UQAM). Au total, le programme compte quatre diplômées dans sa toute première cohorte, dont les deux de l’UQO. Cette nouvelle maîtrise va au-delà de l’activité extractive à laquelle on associe traditionnellement les forêts, car elle est multidisciplinaire et se penche sur les aspects historique, économique, culturel et social de la forêt. « Le nom de la maîtrise laisse entendre qu’on parle seulement que de foresterie. Mais c’est plus que cela. C’est une maîtrise multidisciplinaire. Donc, c’est autant l’écologie que l’aspect social, les peuples autochtones, les communautés qui dépendent de l’industrie forestière – tout ce qui entoure les décisions à prendre autour de la forêt », explique Cynthia St-Amour, qui a travaillé 24 ans en gestion de projets dans la fonction publique fédérale, notamment chez Élections Canada, avant de réorienter sa carrière. Détentrice d’un baccalauréat en administration des affaires, elle a toujours eu une passion pour la forêt. Elle habite d’ailleurs en forêt, à Denholm, en Outaouais. Elle a quitté la fonction publique en 2013 et a réorienté sa carrière en s’inscrivant à cette nouvelle maîtrise. « Quand je regardais les programmes d’études supérieures et que j’ai vu cette maîtrise, je me suis dit que c’était ce que je voulais faire. » La forêt à un impact à bien des niveaux, dit-elle. « Même si je ne suis pas bucheronne, la forêt à un impact sur moi, et moi, j’ai un impact sur la forêt », explique Cynthia St-Amour. Elle collabore présentement à un projet d’étude en socioécologie et envisage la poursuite de ses études au troisième cycle, avec un doctorat sur mesure à l’interface des sciences naturelles et des sciences sociales, plus précisément en socioécologie. Passionnée de la forêt elle aussi, Alexandra Bélanger détient un diplôme collégial en techniques forestières et un baccalauréat en études environnementales. La MGDEF était donc pour elle une suite logique qui lui a permis d’approfondir ses connaissances. « La maîtrise regroupe tous mes intérêts : l’aspect économique et social de la forêt. La forêt appartient à tout le monde, donc on touche à plusieurs domaines. Ce n’est pas juste récolter du bois », affirme cette mère de deux enfants et résidante de Chelsea qui se dit fière, heureuse et soulagée d’obtenir sa maîtrise. Son diplôme et son baccalauréat, combinés à sa maîtrise, lui ont permis de décrocher un emploi dans son domaine. Elle travaille depuis peu à Fort-Coulonge pour le Ministère des Forêts, de la Faune et des Parcs (MFFP) en analyse de la planification forestière. Alexandra Bélanger confirme que sa formation obtenue à l’UQO est bien adaptée à la nouvelle réalité de la forêt. « C’est l’avenir, cette maîtrise. Ça répond vraiment à ce que l’on voit en foresterie au Ministère. Le programme a été bien développé. Le seul défi pour le moment, c’est que peu de gens connaissent la maîtrise et c’est à nous de la faire découvrir. » Les deux étudiantes se complétaient bien durant les travaux : Cynthia était forte en gestion de projet, tandis qu’Alexandra avait une expertise en sciences naturelles. La mise sur pied de cette nouvelle maîtrise en Gestion durable des Écosystèmes forestiers découle du rapport Coulombe sur la gestion forestière, un rapport déposé en 2004. Le rapport faisait état du manque de professionnels avec une expertise multidisciplinaire sur la forêt. Des membres des directions et des professeurs des constituantes du réseau de l’Université du Québec (UQ) se sont réunis en décembre 2004 pour échanger leurs idées, particulièrement au niveau des formations existantes et ce qui pourrait être fait pour développer une approche réseau. Une idée en particulier a retenu l’attention, celle avancée par le professeur Christian Messier, aujourd’hui directeur scientifique de l’Institut des sciences de la forêt (ISFORT) à l’UQO. Il fallait, selon lui, entrevoir un tout nouveau programme réseau qui tirerait parti non seulement des corps professoraux des différentes constituantes au niveau de l’écologie forestière, de la foresterie sociale et de la gouvernance des territoires, des dimensions autochtones, et de l’économie des ressources naturelles, mais aussi des différences et des similitudes dans les enjeux écologiques, sociaux et économiques existantes dans les différentes régions du Québec. Le processus de développement du programme fut assez rapide, étant donné que celui-ci a été développé initialement à partir des six universités du réseau. Par la suite, afin de simplifier son démarrage, la décision fut prise de reconfigurer le programme pour qu’il soit offert par les constituantes des régions de l’ouest du Québec : l’UQAM, l’UQAT et l’UQO. Le fait que les ressources professorales pouvant couvrir les dimensions sociales et autochtones se trouvaient concentrées à l’UQO et à l’UQAT militait envers cette décision. Le dépôt du projet de création de l’Institut des sciences de la forêt tempérée et du Département des sciences naturelles, qui mettraient en place une équipe consolidée de professeurs-chercheurs sur les forêts feuillues, l’Outaouais étant la région du Québec où se concentrent la majorité de ces types de forêts sur terre publique, militait également en faveur de lancer le programme dans l’ouest du Québec. Il faut noter cependant l’apport essentiel de la professeure Nicole Huybens de l’UQAC, active dans le programme en couvrant la dimension de l’éthique du développement durable. Après tout ce travail, le responsable de la MGDEF, le professeur du Département des sciences naturelles et chercheur à l’ISFORT, François Lorenzetti, est très fier de cette toute première cohorte de diplômées, qui plus est toutes des femmes. « J’ai vu ces étudiantes, tout comme les autres, se lancer sans limites dans ce nouveau programme, une récompense pour quelqu’un comme moi qui a été depuis décembre 2004 impliqué dans son élaboration, sa mise en œuvre, et maintenant sa gestion. Il faut absolument souligner les liens qui se développent avec les premiers étudiants d’un programme lorsque ceux et celles-ci s’impliquent dans la mise en œuvre. Les deux premières années ont été riches d’expériences grâce à cette implication et le feed-back des étudiantes finissantes a été essentiel tout au long. Et tout au long, elles ont eu des initiatives et des réflexions qui font de ce programme un succès. Ceci mérite d’être souligné !» La réussite de la MGDEF est le résultat d’un travail d’équipe, ajoute le professeur Lorenzetti. Ce succès, il l’attribue à l’implication des étudiantes et des étudiants, à leur engagement complet dans leur formation, à l’engagement des responsables locaux du programme (Dan Kneeshaw à l’UQAM, et Louis Imbeau et Osvaldo Valeria à l’UQAT) et de celui des professeurs et chargés de cours, ainsi qu’au soutien administratif absolument nécessaire joué par Mme Julie Poirier. Il souligne également l’appui des administrations universitaires et du programme FODAR de soutien aux programmes conjoints du réseau UQ. Pour en connaître davantage, consultez le site Web : http://www.mgdef.ca/
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Sur la photo, de gauche à droite : le professeur François Lorenzetti, responsable du programme de maîtrise en gestion durable des écosystèmes forestiers, Alexandra Bélanger, le professeur Jacques Boucher, Cynthia St-Amour, et le professeur Guy Chiasson.
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