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De la maladie à subir à la maladie à prévenir

Après une brillante carrière de chirurgien urologue en Europe, Thierry Janssen s’est intéressé à la psychothérapie. Selon lui, la médecine conventionnelle, qu’il juge malade et surtout incomplète, tourne le dos aux liens qui existent entre le corps et l’esprit dans la santé, et la maladie, ainsi qu’au potentiel d’autoguérison de chacun d’entre nous.

Il enseigne maintenant les principes d’une « médecine humaniste et responsable » aux professionnels de la santé dans divers hôpitaux et facultés de médecine en Europe et en Amérique. Il offrira une conférence publique intitulée La maladie a-t-elle un sens? le mercredi 14 octobre, à l’Université du Québec en Outaouais (UQO) ainsi qu’un séminaire le vendredi 16 octobre s’adressant aux intervenants de la santé, toujours à l’UQO.

Dans un contexte où les systèmes de santé craquent de partout et que les médecins et les infirmières sont à bout de souffle, il est pertinent de se demander comment il est possible dans ce chaos d’apporter des changements dans les approches thérapeutiques.

La maladie a-t-elle un sens?

Dans son livre La maladie a-t-elle un sens? (Seuil, 2008), Thierry Janssen soutient que la maladie survient lorsqu’un manque ou un déséquilibre s’installe dans la vie d’une personne : « Si nous acceptons l’idée que la maladie est une manifestation de la santé, automatiquement nous comprenons qu’elle n’est pas inévitable, nous sommes obligés d’assumer notre responsabilité dans les processus qui l’ont créée, et nous pouvons tenter de prévenir son apparition. De la maladie ennemie à la maladie amie. De la maladie à subir à la maladie à prévenir. »

L’individu : une unité de corps et d’esprit

La maladie découle souvent de multiples facteurs d’ordre psychologique, que ce soit le stress ou un choc émotionnel trop grand. Il est primordial de ne pas seulement soigner les pathologies ou les organes d’un malade, mais bien son être dans l’entièreté. « Souvent, j’entends dire que les médecins n’ont pas assez de temps pour écouter leurs patients, qu’ils ont trop de malades à soigner, qu’ils ont trop de traitements à prescrire, trop d’appareils à manipuler. La vérité, affirme Thierry Janssen, est que les médecins ne prennent pas le temps d’écouter les malades puisqu’ils ne sont pas convaincus de l’utilité de créer un lien de qualité avec leurs patients et sont plutôt formés à soigner des corps-objets au lieu d‘aider des corps-sujets. Les dimensions physiques, émotionnelles, intellectuelles et spirituelles d’un individu sont toutes interreliées. » La médecine moderne gagnerait donc à être plus humaine.

Pour assister à cette conférence, vous pouvez vous procurer vos billets aux librairies COOPSCO Outaouais, aux deux pavillons de l’UQO, au Cégep de l’Outaouais et à la Cité collégiale au tarif de 7 $ pour les étudiants et de 15 $ pour le grand public, ainsi que sur place dès 18 h le soir de la conférence.

La conférence aura lieu le mercredi 14 octobre, à 19 h, à la Grande salle de l’UQO, 283, boul. Alexandre-Taché, porte 1. Pour plus d’informations veuillez communiquer au 819 595-3900, option 0 ou consultez la page Web : uqo.ca/savoir.

 

 

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