Savoir > Articles

Grippe A (H1N1) :
l’UQO face à la pandémie

Informations confuses et contradictoires, approvisionnements insuffisants, files d'attente interminables, la liste des doléances s'allonge au rythme où le virus H1N1 progresse. Le tout dans un climat d'inquiétude grandissante. La mort de plusieurs personnes vivant dans la région des suites de la grippe A (H1N1) a ébranlé bien des gens, qui se sont rués en masse vers les urgences et les centres de vaccination.

Une pandémie pourrait avoir d’importantes répercussions sur toute la communauté universitaire. Si de nombreuses absences pour maladie devaient survenir, certaines activités d’enseignement, de recherche et de gestion administrative pourraient être perturbées. C’est pourquoi il importe de tout mettre en œuvre pour prévenir la propagation du virus de la grippe A (H1N1), limiter ses effets et organiser une réponse responsable à une éventuelle pandémie.

Pandémie ou psychose collective?

Selon le professeur Mario Lepage, directeur du Département des sciences infirmières, certains groupes ont volontairement mené des campagnes de désinformation. Les médias par leur couverture ont nourri l’anxiété et les comportements excessifs chez les citoyens inquiets. « Il s’agit quand même d’un danger réel. L'apparition soudaine de cette nouvelle souche d'influenza, sa capacité avérée de transmission interhumaine ainsi que son expansion dans le monde ont conduit l'Organisation mondiale de la santé (OMS) à déclarer l'état de pandémie de grippe A (H1N1). Dans l’histoire, on a observé des pandémies selon certains cycles dans le temps. On attendait une pandémie depuis déjà plusieurs années. Ce qui inquiète la santé publique aujourd’hui, c’est qu’il n’y a plus de frontières. Les virus circulent à la grandeur du globe et à une vitesse vertigineuse », ajoute le professeur Lepage qui est par ailleurs spécialiste en Santé publique.

Que fait l’Université pour prévenir cette crise?

L’Université se soucie de la santé et de la sécurité de ses employés, professeurs et étudiants et elle sait à quel point la grippe H1N1 peut être préoccupante pour tous. L’UQO a d’ailleurs pris diverses mesures pour limiter la propagation du virus et faire en sorte que la pandémie ait le moins de répercussions possible sur la vie universitaire. Elle a créé un comité de vigie pour évaluer l’évolution de la situation et pour collaborer avec la santé publique du Québec.

« Tout d’abord, l’UQO a misé sur une campagne d’information. Le site Web www.uqo.ca/sante a été développé avec l’aide d’Éric Tremblay, webmestre à l’UQO. « Ce site contient toutes les informations concernant les mesures préventives sur la grippe A (H1N1) et est mis à jour régulièrement, assure Carolle Moyneur, conseillère en gestion des ressources humaines (santé, sécurité et prévention). De plus, par des mesures préventives, l’Université a disposé, dans les deux pavillons, à Gatineau, et au Campus de Saint-Jérôme, une centaine d’assainisseurs à main et autant d’affiches incitant la communauté universitaire à protéger leur santé ». Par ailleurs, l’UQO a déployé plus de personnel à l’entretien pour nettoyer et désinfecter les aires communes.

Consignes claires ou messages éclair?

Quelles sont les consignes transmises aux étudiants, aux professeurs et aux employés de l’UQO? Encore une fois, le site Web www.uqo.ca/sante est la principale source d’information sur le sujet. Comme l’Université est un lieu public et compte plus de 5 600 étudiants et près de 600 professeurs et personnes chargées de cours ainsi que 400 employés, il importe de clarifier certains mécanismes de gestion de la pandémie.

Situation involontaire, déclaration volontaire

Toute personne présentant des symptômes d’allure grippale est invitée à en informer l’Université le plus tôt possible selon les mécanismes suivants : pendant la période où l’étudiant est contagieux, il est invité à ne pas se présenter à ses cours, ni à l’Université. L’étudiant qui, en étant absent, ne pourra pas remettre un travail ou se présenter à un examen doit en aviser, sans tarder, ses professeurs. Compte tenu de la situation actuelle et selon les cas soumis, la direction du département informera l’étudiant s’il devra présenter un certificat médical. La décision finale, en matière de reprise d’examen, appartient à la direction du département, conformément au Cadre de gestion des absences aux examens. Pour ce qui est de la remise des travaux, l’étudiant doit s’en remettre à son professeur.

Selon les autorités de la santé publique, la période de contagion peut aller de 24 heures avant l’apparition des symptômes jusqu’à 7 jours après leur début.

Absence prolongée et trimestre compromis?

L’accès au matériel pédagogique en ligne devrait permettre aux étudiants de poursuivre leurs études, même dans l’éventualité où ils devraient s’absenter pour des raisons de santé. Il va de soi qu’une entente peut également intervenir entre l’enseignant et l’étudiant pour toute autre modalité de diffusion de la matière enseignée en classe. M. Denis Dubé, vice-recteur à l’enseignement et à la recherche, recommande également aux professeurs et aux personnes chargées de cours de faire preuve d’une certaine souplesse, en fonction de l’état de la situation du point de vue de la santé publique, concernant entre autres les dates de remise des travaux.

Un professeur ou une personne chargée de cours qui constate qu’un ou des étudiants présentent des symptômes d’allure grippale doit inviter celui-ci ou ceux-ci à consulter la grille d’aide à la décision sur le site Web de l’UQO : http://www.uqo.ca/sante/documents/Aidealadecision.pdf.

Que devons-nous faire pour prévenir la grippe A (H1N1)?

Nous avons tous la responsabilité de protéger notre entourage et d’éviter la propagation du virus. Il est donc recommandé de se faire vacciner. La Santé publique a clairement incité les citoyens à se faire vacciner et recommande à toute personne qui présente des symptômes d’allure grippale de rester chez elle le temps que ceux-ci s’estompent.

 

 

 

Suivez-nous sur Facebook et Twitter!

Équipe de Brault Équipe de Brault