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Dormir comme un bébé!

Avant l’âge de cinq ans, il n’est pas rare d’avoir l’impression que la grande majorité de nos activités familiales s’organise autour du sommeil (ou du manque de sommeil!) de nos touts petits. Alors qu’un adulte dort en moyenne de sept à huit heures par nuit, un nourrisson âgé d’à peine quelques semaines peut dormir jusqu’à 18 heures sur 24!

Toutefois, il est bon de savoir que tous les bébés ne viennent pas du même nid et peuvent donc avoir des habitudes très différentes de celles de leurs voisins. Bien qu’il soit tout à fait normal pour un poupon de se réveiller plusieurs fois par nuit, on peut s’attendre à ce qu’à partir de quatre à six mois, notre enfant commence à « faire ses nuits ». On entend par là que ce dernier dorme au moins de cinq à six heures d’affilées sans se réveiller pour réclamer un boire, un changement de couche ou un câlin. On doit donc considérer laisser pleurer bébé vers l’âge de quatre à six mois si on pense que tous ses besoins sont comblés.

Par contre, n’oubliez pas qu’avant cet âge, votre enfant n’essaie pas de vous manipuler et ses pleurs reflètent fort probablement un réel besoin de tendresse ou d’attention. Si vers quatre à six mois vous devez vous lever fréquemment la nuit, vous pouvez essayer quelques trucs simples. Il est tout d’abord important de régulariser les heures de siestes et de dodo. On met l’enfant au lit aux mêmes heures, même s’il est réveillé. Il est d’autant plus important de le coucher éveillé qu’endormi dans vos bras, pour qu’ainsi il apprenne à s’endormir seul. On privilégie l’obscurité la nuit (rideaux, stores, etc.) et la lumière naturelle le jour (laisser la fenêtre dévoilée). On ne parle pas à bébé la nuit et on ne répond pas à ses gazouillis. Par contre, on le fait le jour et on tente de le stimuler.Par ailleurs, on diminue les boires la nuit. Votre enfant ne se laissera probablement pas faire les premières fois, mais, si vous tenez bons, il finira par comprendre qu’il doit boire davantage le jour!

Finalement, si le moment du coucher est très difficile, vous pouvez lui donner un toutou, un doudou, une suce ou encore, le luxe extrême, un chandail que vous avez porté et qui possède votre odeur. Finalement, retenez bien que l’important est d’être constant dans vos interventions (et c’est vrai pour les deux parents!) pour que votre bébé comprenne bien que vous ne flancherez pas au bout de 15, 20 ou 30 minutes de crise pour venir le consoler. Quand c’est dodo, c’est dodo!

 

 

 

 

Geneviève Forest

 

par Geneviève Forest, professeure
Département de psychoéducation
et de psychologie