Savoir > Chroniques > SantéQuand le sommeil devient dangereux!Chez certaines personnes, le sommeil peut représenter une menace à leur santé physique et psychologique. Cela peut sembler absurde, mais pas dans le cas de l’apnée du sommeil. En effet, les gens qui souffrent de ce trouble de sommeil arrêtent de respirer pendant plusieurs secondes (en moyenne 30 secondes et même plusieurs minutes dans certains cas) lorsqu’ils dorment. Ces arrêts respiratoires peuvent survenir très fréquemment pendant la nuit (plus de cinq fois par heure) et ont pour conséquence de réveiller la personne à chaque effort qu’elle effectue pour « reprendre » son souffle. Ces nombreux éveils nocturnes rendent la personne somnolente durant la journée et peuvent lui causer des maux de tête. On note également des changements dans l’humeur, la personne étant plus irritable, des difficultés de concentration et parfois des troubles de mémoire. Ce qui semble le plus surprenant est que les personnes qui sont affligées de ce problème n’en n’ont souvent pas conscience et consultent un médecin ou un spécialiste croyant souffrir d’insomnie. Les personnes aux prises avec l’apnée du sommeil bougent beaucoup la nuit, grognent et ronflent, suent et se lèvent souvent la nuit pour uriner. Les personnes qui ont un surplus de poids, les gens qui ont une physionomie faciale particulière (ex. : menton renfoncé, cou épais et court, etc.) sont plus à risque d’avoir des apnées du sommeil. Dans la plupart des cas, ce trouble est causé par l’affaissement, au niveau du cou, des tissus graisseux, des muscles et de la peau sur les voies respiratoires. L’apnée du sommeil est un problème sérieux, qui peut être dangereux et qui nécessite un traitement médical immédiat. En effet, chaque fois que la personne arrête de respirer, le manque d’oxygène peut être responsable de petites lésions cérébrales irréversibles. Cela provoque également de l’hypertension artérielle, puisque le cœur essaie de compenser. Le niveau d’oxygène cérébral atteint par certains apnéiques pendant la nuit est tel que si on le reproduisait dans le cerveau d’un bon dormeur, ce dernier décèderait immédiatement. Il existe aujourd’hui plusieurs alternatives de traitements qui sont très efficaces. Il ne faut surtout pas hésiter à en discuter avec son médecin. |
par Geneviève Forest, professeure |
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